Qu’y a-t-il dans l’amour du jazz ?

La beauté, l’émotion, la nostalgie, l’excitation, la jeunesse, la révolte, tout cela sans doute.
Mais d’abord le goût des chemins nouveaux.
Le vif désir de l’inouï.
Non pas nécessairement des musiques neuves, des formes musicales inédites, mais une musique constamment nouvelle.
Qui maintienne chez nous au bout de la millième écoute la certitude qu’elle s’avance pour la première fois.
Et qu’elle pourrait être toute différente.
Et que si elle ne l’est pas, que si elle est comme elle doit être et comme elle sera toujours,
C’est aux beautés sans nom du hasard qu’elle le doit.

 

Philippe Carles et Jean-Louis Comolli.